... Veni, Vidi, Vici.
(Mais nous avouerons que si le grand Jules n'eut besoin que de trois jours pour défaire Pharnace II du Pont, j'ai eu besoin des 4 jours de Festival pour m'en sortir... Et probablement d'une bonne semaine pour récupérer.)
Suite à diverses négociations inter-exposants, je me suis retrouvée à faire la potiche sur un stand pendant le plus grand festival MONDIAL des loisirs japonais. (Les festivals japonais ne comptant pas, ils trichent car ils sont japonais, CQFD.)
Mon physique avantageux, mon don pour les langues, mon expérience professionnelle imparable et mon air naturellement avenant n'ayant pas suffit à me faire engager du premier coup, je n'ai dû mon poste qu'à une foudroyante crise de foie de la vendeuse attitrée... Si foudroyante que je n'ai eu ni le temps de me préparer psychologiquement à ce douloureux évènement, ni de réviser mon japonais, pourtant inné et parfaitement fluent (du moins dans un monde où les Japonais parleraient français.).
Ce que je faisais sur le stand: OSEF. Ce que j'y vendais: OSEF.
Mes conclusions du week-end, sur le modèle du dernier post de Super Marion:
a) Japoniaisement parlant, je parle anglais comme une déesse britannique... Quel plaisir de rencontrer des représentant du SEUL peuple au monde encore moins doué pour les langues étrangères que nous! Si vous deviez n'aimer les japonais que pour une raison (ce qu'on pourrait aisément comprendre, vu leur potentiel hautement, au final, antipathique), ce serait celle-là.
b)Les japonais aiment qu'on leur parle mal japonais. ça nous rend très sympathiques, et pas dangereux.
c)Les japonais sont très polis, ils s'inclinent tout le temps, font tout le temps des drôles de mouvements de têtes et des grimaces folkloriques. J'ai mal au dos, car je ne sais pas comment m'incliner et me sens particulièrement conne quand j'essaye.
d)Or, je parle mal japonais, et en plus bénéficie d'une GRANDE expérience professionnelle d'hypocrite ultra-polie. Les japonais m'aiment!
e)Parler trois langues pendant 4 jours, dont une qui nous est aussi obscure que la décence d'une cosplayeuse, rend complètement timbré. Au bout des 4 jours je répondais en japonais au téléphone, parlais en anglais à des purs gaulois, et me surprenais à ne plus comprendre ma langue natale. Chaud.

A part ça, je suis épuisée.
J'ai vu la mort à plusieurs reprises: soit sous la forme d'un cosplayeur de Naruto, soit de Gothic/sweet Lolitas difformes, ou encore de pancartes Free Hugs (Aka "Free Kiss", "Free Kick", "Free Fuck", "Libérez Hughes"... Ou "Free Rape" par un charmant natif de Gare du Nord, probablement émoustillé par toutes ces adorables jeunes fans du Japon convaincues "
qu'aimer le Japon, c'est s'habiller comme une pute".)
J'ai vu pleiiiiiins de gens sympas, au final peu de têtes de cons (Mais quelle tête! D'âne?
Paaaaas bien ;p). J'avais de plus omis de mettre mes lunettes, bonne idée: ça m'a permis de garder un air distant et ténébreux tout en restant absolutely naturelle aux yeux de la populace.
Spécial dédicace à Marion: J'ai failli "bosser" sur le stand de Fredou. J'y ai échappé, bien m'en a pris: sans grande surprise, ils se sont encore tous écharpés... L''habituel drame. Et sinon, Aurore a eu son Bac! Joie bonheur.
Pour conclure sur quelque chose qui n'a rien à voir, je tiens à faire un amical clin d'oeil à feu Sam. Mon nouveau meilleur ami d'Internet, sacré plus moche chien du monde plusieurs années d'affilé lors du fabuleux World's Ugliest Dog Contest (Floride), est malheureusement décédé en novembre dernier. Rest in Peace Sam.