
(Ou: Mieux vaut en rire.)
Il était plus que temps d'illustrer ce blog d'une photo de son illustre auteur, c'est désormais chose faite. La magie de la technologie vaudou me permet de vous proposer en exclusivité une photo de mon FUTUR visage: la décomposition est pour l'instant interne, mais nul doute que bientôt je pourrais concourir à l'élection de Miss Zombie.
Mais il ne suffit point de se réjouir avec moi de ma future appartenance à la grande famille des morts vivants... Je vous entend réclamer des preuves, oui vous, toi public, toi mon lecteur pour qui j'ouvre mes veines pleines d'inspiration liquide en espérant vainement toucher ton coeur sec et ingrat*.
Je passerai sur ma dégradation physique évidente, celle-ci n'étant d'aucun intérêt scientifique, et même carrément chiante. Depuis quelques temps je constate une fort inquiétante minoration des compétences de mon cerveau, qui a de plus en plus tendance à me faire faux bond.
A deux reprises, j'ai choisi, mis dans mon panier, payé, ramené a la maison, rangé dans mon frigo des éléments nutritifs divers.... Pourtant introuvables au moment X. La première fois, j'ai ri et estimé que si mon fromage de chèvre 100% biquette s'était sauvé pour mener une vie de rêve à Las Vegas, il avait bien raison: je n'allais pas ma foi lancer Interpol sur les traces de ce laitage fort couillu osant tenter l'aventure. Va petit fromage, va, vis et devient. Et écris moi une carte postale.
La deuxième fois, c'est un sachet de un kilo de salade qui avait disparu. La vinaigrette et la fourchette à la main, j'ai pu constater que mon bac à légumes était vide, absurdement vide de ce que j'y avais pourtant mis deux heures plus tôt. Prise d'une inquiétude légitime (Fugue? Oubli sur la caisse? devant la porte?), je suis partie à la recherche du ticket de caisse, évidemment déchiré et dégueulasse, au fond de la poubelle. Et bien non, je n'avais pas acheté de salade. J'avais donc rêvé, en plein jour, l'achat d'un kilo de salade.
Ce week-end, après la perte désespérante et répétée de divers papiers, j'ai soigneusement lavé et mis de coté des couvercles de pots. (oui, de pots, tout à fait.) Je viens de tendre la main pour en saisir un, ils ont tous disparu. Et à moins que j'héberge un Gremlin, c'est forcément moi qui les ai déplacés, sauf que je ne m'en rappelle pas.
La conclusion s'impose donc: mon cerveau est de toutes évidences en train de fondre, les zombies ont le cerveau fondu, je suis donc en voie de zombification.
(*J'ai aussi mis trente minutes pour retrouver le mot "ingrat", à la place de "non-reconnaissant", le seul mot qui me venait. Chaud...)
Youpi!